Vladimir Harkonnen, un bon mélange de punk-hardcore-metal avec Philipp l'ex chanteur de Bonehouse ! Deux albums sont sortis en CD et 33T : "Silence..." et "Into dreadnought fever" (partenariat entre les labels Front Core, Break the Silence, Network of friends et Mass Prod'.)

http://vladimirharkonnen.bandcamp.com/

http://vladimirharkonnen.de

Chronique de Lionel pour le fanzine 442ème Rue N°107:

VLADIMIR HARKONNEN : "Into dreadnought fever"
J'imagine que le nom de ce groupe allemand devrait dire quelque chose à pas mal d'entre vous, surtout aux fans de la série "Dune" de Frank Herbert, puisque le baron Vladimir Harkonnen est l'un des personnages principaux des 2 premiers tomes de la saga, l'ennemi des Atréides, la famille de Paul Muad'Dib, le héros. Mais là n'est pas le propos, même si le groupe n'a sûrement pas choisi ce nom par hasard. Vladimir Harkonnen est originaire de Kiel, sur la rive droite du Rhin, à l'autre extrémité du pont qui relie la ville à Strasbourg. Diffi cile de faire plus proches comme voisins. Et pour ceux que la généalogie intéresse, signalons que Philipp, le chanteur, est celui-là même qui offi ciait au sein de Bonehouse, autre furieux combo de punkrock'n'roll de la fin des 90's et du début des années 2000. Vladimir Harkonnen propose un mélange musclé de hardcore, de métal et de thrash qui vous saute au museau tel un facehugger taquin, tant qu'à rester dans le référentiel sci-fi . Le truc qui s'accroche teigneux et vous fait un lustrage facial avec liposuccion intégrée et épilation comprise. Avec Vladimir Harkonnen, fi nis les points noirs et les rides disgracieuses, ne reste que le crâne soigneusement nettoyé de tout le superfl u. "Into dreadnought fever" est le deuxième album du groupe, 1 an seulement après le précédent. Perdent pas de temps les teutons, on bat le fer tant qu'il est dans la plaie, et qu'il y a encore de la dévastation à assurer. Faut en profi ter tant qu'on est chaud, après,
vous savez ce que c'est, on prend du bon temps, on se ramollit, on a des goûts de luxe, et la sainte trilogie viol-pillage-tuerie n'a plus la même saveur. On en a même vu renoncer à ces savoureuses réjouissances et leur préférer la vie de palais. Pour l'heure, cette décadence morale ne semble pas guetter un groupe qui se moque de la douceur de vivre comme de ses premiers calinous maternels. "This ain't a lovesong" disent-ils, et on ne peut qu'acquiescer. Ah oui, je ne vous ai pas encore dit, Vladimir Harkonnen chante en anglais (what else ?), même sur "Schlank und knackig zwei wochen", une chanson au titre pourtant tout ce qu'il y a de plus germain. Ils ont aussi de l'humour, y a pas de raison, ça aide à dédramatiser, d'autant que le propos général n'est pas franchement à la gaudriole ni aux tirlipinpons. Sont même du genre à explorer les côtés les plus sombres de l'humanité pour mieux les répertorier et les dénoncer. De la pollution au néo-esclavagisme, de la guerre au néo-nazisme, y a du boulot, sont pas au bout de leurs peines s'ils veulent éradiquer la connerie humaine. Au moins, on ne pourra pas leur reprocher de ne pas avoir essayé.