"SENSASENSA YUMA "Kickin & Screamin" - CD / LP - out Septembre 2011

SENSA YUMA (prononcez et comprenez SENSE OF HUMOUR) existe depuis 1985 , à l'époque Stupid était à la batterie. Le groupe reprend en 1996 avec Stupid qui prend le micro (seul zicos de la première formation) et des gars de Birmingham peu fréquentables comme Jock et Ross de GBH !

Le style: du punk anglais à la roots vieille école 1982 pour les premiers albums et plus taré à partir de l'album "Safe sound and INsane" , un mélange de morceaux speed et d'autres plus cold-punk !!!!

Il y a eu le premier album "Everyday's your last day" vers 98 sur Retch records (UK), puis le 45t "Everyday's your last day" en 2001 sur Mass prod et Ruptured Ambitions (UK), puis l'album "Up yours" en 2003 sur Iron man records (UK) pour le CD et Red Giant records (Allemagne) pour le 33t, en 2007 le troisième album "Safe sound and INsane" est sorti en CD et 33T sur les labels Potencial Hardcore (Madrid Espagne) et Mass prod (France), distribution dans tout le reste de l'Europe via Knock out records et Cargo distrib, et en 2011 le 4ème album avec un son mortel "Kickin & Screamin" en CD et 33T avec 3 labels espagnols et 1 français Mass Prod.

Le groupe basé à Birmingham en Angleterre a joué plusieurs fois au Wagon , puis il y eu une tournée en Allemagne avec Nevrotic Explosion en 2001. En 2002, Pid est parti s'installer vers Alicante dans le sud de l'Espagne, et depuis 2005 la formation s'est stabilisée à 5 avec des zicos qui habitent tous autour de Alicante.

www.myspace.com/sensayuma

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Chronique de Lionel pour le fanzine 442ème Rue:

SENSA YUMA : Kickin & screamin (CD, Collector's Series/Mass Productions/Potencial Hardcore)

Sensa Yuma, dans le genre vétérans, ils se posent un peu là. Plus de 30 ans d'âge, et quand on songe qu'il doit bien encore traîner 1 ou 2 anciens GBH dans le line-up, je vous laisse calculer la moyenne d'âge de l'équipe, même si, depuis 10 ans que le groupe est plus ou moins basé en Espagne, l'apport de sang neuf ibérique a dû légèrement renouveler le taux de globules blancs de la bande. De toute façon, c'est pas le problème, tant que les gusses sont encore capables de chambouler le landerneau punk, on se fout de connaître leur date de naissance. Et ce nouvel album porte bien son nom, il cogne et il hurle, c'est le principal. Dans le fond, même sur les bords de la Méditerranée, sous le chaud soleil d'Espagne, Sensa Yuma sonne toujours aussi punk anglais 80's, comme aux débuts. N'allez pourtant pas croire qu'ils sont restés bloqués en une époque que les moins de 30 ans ne peuvent pas connaître, j'ai pas dit ça. Ils sonnent même salement actuels, avec un son à terrasser un taureau de combat, à aplanir une iroquois cimentée à la super glu, à abraser quelques kilomètres de Sierra Nevada. Mais le fond, avec ce chant si GBHien, ces guitares qui butinent parfois du côté du métal, ce drumming plombé comme des semelles de scaphandrier, cette basse ronflante comme un moteur Rolls-Royce, est définitivement punk's not dead, voire parfois limite hardcore old school ("I wanna be a punk"). Pas à dire, ça vous secoue les noisettes, jusqu'au "Kaos" final, une reprise du groupe basque RIP. Et puisqu'ils ont fait leurs armes dans la première moitié des 80's, plutôt que de suivre fidèlement l'actualité et de parler, au hasard, de Fukushima, ils reviennent sur la catastrophe de Bhopal, en Inde, en 1984, une autre belle saloperie due à l'inconscience humaine ("Union Carbide"), il est parfois bon de ne pas oublier. Quitte à en rajouter une couche au niveau du look, entre droogies, Adicts et Vilains Clowns, sauf qu'ils ont un tantinet forcé sur le lipstick et que, du coup, on se croirait dans la BD "30 jours de nuit", en version zombies, rigolards certes, mais néanmoins un poil crevards. J'en ai des frissons qui me montent le long de la moêlle épinière ! (Lionel - 442ème Rue)

SENSA YUMA : Punkrockers (CD, Sensa Yuma/Potencial Hardcore/Mass Productions/ CMR/Ojala Me Muera Records)
Des fois qu'on ait oublié, ou qu'on ait des doutes, quant à l'enracinement punk de Sensa Yuma, le groupe préfère mettre les points sur les i dès le titre de son cinquième album. Punkrockers ils sont, ont toujours été, et seront toujours. A partir de là, y aurait pas grand-chose d'autre à rajouter. D'autant que, à l'écoute du fourbi, l'appartenance punk de Sensa Yuma ne fait pas plus débat. Une fois passée l'"Intro", réminiscence d'une apocalypse nucléaire programmée, le premier titre, "Hold the line", attaque direct dans le bois dur. Sensa Yuma, dont la première incarnation remonte à 1980, pratique un punk's not dead défi nitvement ancré dans une décennie qui a bien failli voir mourir le genre. Si ce n'est que quelques gangs de branleurs prolétaires anglais ont alors décidé de se rebiffer contre la new wave ambiante, en ressortant les guitares incendiaires et les arpèges de guerilla urbaine. Non, le punk n'était pas mort, et il ne l'est toujours pas. La preuve, il gigote encore, et de plutôt belle manière. Certes, aujourd'hui, Sensa Yuma n'a plus d'anglaise que l'inspiration, puisque le groupe est désormais basé en Espagne, là où
s'est établi Pid, le chanteur, depuis 2001, les autres étant tous ibères, il n'empêche que le punk rock à l'anglaise, c'est comme le vélo ou la natation, une fois qu'on s'est lancé tout seul dans l'aventure, après avoir balancé les roulettes et les fl otteurs, ça ne s'oublie plus, c'est inscrit dans les gènes. Cet album n'est rien d'autre qu'une succession de refrains capiteux, de mélodies égrillardes, de scansions vif-argent, de roucoulades fougueuses, bref, de sémillantes torgnoles punk, avec le reggatta punky de rigueur, "Hold on", et la reprise obligée, "Clash City rockers", de qui vous savez, pour que le territoire soit définitivement balisé et qu'on ne vienne pas leur chercher des spikes sur le cuir chevelu (Pid est suffi samment bien pourvu de ce côté-là). Punkrockers qu'ils disent, et ils ont foutrement raison.

(Lionel - 442ème Rue 113)