SKA roots ou early reggae appelez ça comme vous voulez, toujours est-il que sur scène ou en jouant l'album vous allez vous régaler !

THE BRANLARIANS viennent du sud-ouest de la France, de Preignan exactement, à quelques dizaines de km à l'ouest de Toulouse. Ils organisent chaque année la semaine du Ska à Toulouse en novembre et le festival Rock'n'Stock début juillet à Preignan.

http://thebranlarians.bandcamp.com/

The BRANLARIANS : The 1st and maybe the only !

(CD/LP, Red Head Man / Mass Prod / Casual Records / Maloka / Fraggle Rock)
Prudents les Branlarians ! S'ils nous annoncent fièrement la sortie de leur 1er album, ils précisent aussi, on ne sait jamais, que ça
pourrait être le seul. Vous savez ce que c'est, des petits cochons trop voraces, une illumination divine, une déclaration de guerre intempestive, et patatras, tous vos projets peuvent tomber à l'eau aussi soudainement qu'une banale envie d'uriner après quelques pintes de bière, sans prévenir et sans crier gare. On est bien peu de choses. Pour l'instant, ils semblent quand même plutôt bien partis dans la vie les Branlarians, du moins à en juger, justement, par ce 1er album. C'est pas pour dire, ni pour lancer des fl eurs gratuitement, mais le missile est plutôt bien balancé. Les Branlarians c'est du ska-rock steady avec une touche de reggae, pour faire simple. Une formation classique dans le genre, guitare-basse-batterie-orguesaxophone- trombone, de l'effi cace et du juteux. Et les bougres savent se servir de leurs instruments, c'est pas l'école de l'harmonie municipale du village, c'est un vrai bon groupe, bien en place, rempli de joie de jouer, et bourré de vitamines. On est en plein coeur des 60's, tant pour le ramage que pour le plumage, si l'on en juge par la superbe pochette (c'est pas essentiel, mais c'est important aussi) où le groupe a trouvé le moyen de transformer le salon familial aussi bien en salle de répétition qu'en garage à scooter (ça doit être pratique pour faire le ménage). Le truc skanke et chaloupe comme sur les plages de Kingston, ou de Brighton, aux plus belles heures d'une décennie encore pleine d'insouciance. Roboratif et acidulé, ensoleillé et dilettante, chatoyant et cuivré. Rien que de très normal pour un groupe qui nous vient du Gers, pas franchement la région la plus tristouille qui soit, ce qui agit forcément sur le moral. J'avais découvert le groupe il y a quelques mois sur le volume 2 de la série de EP compilations "Rockin' races" (clin d'oeil aux "Wacky races" d'Hanna-Barbera, "Les fous du volant" en français) du label rennais Banana Juice, avec "Dirty western story", qu'on retrouve sur l'album, petit doublon de peu d'importance. Un album qui se partage à parts à peu près égales (j'ai pas compté non plus, ni chronométré, faut quand même pas déconner) entre instrus et morceaux chantés, de quoi contenter tout le monde dans les surprise-partys. Même si c'est leur seul album, ils auront au moins marqué les esprits, tout le monde ne peut pas en dire autant.

Lionel - 442ème Rue N°107