Interview avec Vincent le 17 mai 2006 tiré du blog KRASHWAR : http://krashwar.over-blog.com/categorie-182668.html
Punks Artisans pas morts !!!
Mass Productions
Vincent : Eh bien il fallait un nom simple, et dans l’urgence, en discutant avec Rico le batteur des Mass on s’était dit : Comment allons-nous appeler l’asso des Mass Murderers, puisque c’était ça la base du truc, et donc ça a été fait tout simplement, comme ça, Mass Prod.
Vincent : Donc l’historique… Ayant sorti quelques premiers disques des Mass avec des économies perso, il a fallu à un moment donné faire de la facturation pour vendre ces disques-là. Et il fallait une association pour pouvoir encaisser des sous quand tu fais de la facturation pour un disquaire, pour une asso amie, etc.… Le premier 45 tours des Mass est sorti donc avec des économies perso, sans association derrière. On a été accueillis par une association rennaise qui s’appelait Barket Records en 1995, et puis début 96 on a créé Mass Prod pour un petit souci entre personnes au sein de Barket, et puis il y a eu une asso qui s’est créée pour les Mass quoi, avec les musiciens des Mass et puis avec moi, Vincent, et puis avec également Fabian qui était déjà chanteur de TV Men et qui est le frère de Gaétan, le bassiste des Mass Murderers.
Vincent : Eh ben on était 4 : président, vice-président, secrétaire, trésorier, dans l’ordre c’était Gaétan et Rico des Mass, Fabian et moi, à ces 4 postes-là.
Vincent : Actuellement, il n’y a que 2 salariés, 3 personnes dans le bureau plus une équipe de bénévoles qui peut aller de 15 à 30 personnes selon les soirées. Quand c’est un concert du Mondo Bizzaro on n’est que 5-6 personnes sur l’affaire. Quand on organise des festivals plus importants, on peut être jusqu’à une trentaine de personnes. On n’a jamais passé le cap supérieur actuellement. Sinon, tous les gens qui étaient à la création de l’association, les 4 du bureau originel ne sont plus dans le bureau de l’association, parce que chacun au fur et à mesure a été embauché dans l’asso, soit en poste CES, soit en poste CEC, soit en Emploi jeune. Donc actuellement, les gens qui sont dans le bureau de l’association sont arrivés dans ce bureau là en 98, 2-3 ans après la création.
Vincent
: Donc en 96 on a sorti des disques des Mass Murderers, plus un ou deux
45 tours de groupes amis comme les TV Men ou Disruptive Element. Ça
a été assez vite puisque les premières séries
de 1000 CD des Mass se sont vendus assez bien, donc il y a eu moyen de
rembourser l’investissement de base, plus commencer à penser
à faire une création de CES dès la fin de l’année,
parce qu’un poste CES ça coûte pas très cher,
ça peut être moins de 100 Euros par mois. Avec les sous qui
sont restés, avec les sous perso qu’on avait mis dans l’asso,
ça a permis à certaines personnes de dire : tiens, j’aimerais
bien sortir ça ou ça. Ce qui fait qu’il y a eu d’autres
groupes amis qui sont sortis sur le label, comme les Disruptive qui étaient
de Vannes et les TV Men de Saint Brieuc. Et puis l’organisation
de concerts n’a pas vraiment rapporté d’argent tout
de suite, puisque aussi bien à Cleunay en 96 où il y avait
500 personnes qu’à la salle de la Cité l’année
suivante avec plus de 900 personnes, ça n’a ramené
qu’assez peu d’argent. Après, très très
vite ça s’est élargi, il y a eu encore plus de groupes
à sortir sur le label. Moi, je suis resté dessus à
temps plein tout en étant bénévole pendant 2 ou 3
années. Ça a permis à des gens qui n’avaient
pas de revenu du tout, qui avaient entre 20 et 25 ans comme Pec ou Rico
des Mass, Pec étant le chauffeur, de se prendre un CES, ça
leur a permis d’avoir à bouffer tout simplement. Ça
a aussi permis à d’autres gens qui étaient au RMI
depuis longtemps, comme Marco, d’avoir un poste CES. Et puis après,
en 98, on s’est aperçus qu’il y avait moyen d’avoir
un peu le jackpot des Emplois jeunes, qui étaient quand même
pratiquement pris en charge à 100 % pendant 5 ans avec un peu de
travail administratif. Il fallait faire un dossier, mais par rapport à
ce qui a été demandé dans les années qui ont
suivi, c’était à l’époque d’une
simplicité assez enfantine. Donc ça nous a permis en réfléchissant
un peu avec Fabian de se dire qu’étant tous les deux depuis
longtemps au chômage, on avait droit à ça même
si on avait un peu plus de 25 ans.
NoWay : Il y a combien de groupes ? Vincent : Ben c’est assez impressionnant, puisque rien que les 4 compiles Breizh Disorder ça fait 120 groupes. Actuellement sur le label, des groupes qui tournent et dont on sort les disques, il y en a à peu près 25. Il y en a qui tournent peu, d’autres pas mal ; il y en a qui vendent peu de disques, d’autres un peu plus, tu vois. Le pressage des albums c’est entre 1000 et 4 à 5000 copies, ça dépend. Le plus gros groupe ce serait Inner Terrestrial, qui est un groupe qui fait du Punk Reggae de Londres, qui arrive à jouer sur des festivals comme Malestroit, le Pont du Rock ou bien Les Vaches au Galop à côté de Fougères. C’est un peu la tête d’affiche, donc on va sortir pour eux un DVD d’ici un mois ou deux, notre 1er DVD. Sinon on a encore 4 ou 5 albums à sortir d’ici la fin de l’année. Il y a la compile de Mass Prod, c’est un CD qu’on va essayer de sortir pour la 1ère fois. On va avoir 30 groupes sur un CD pour un prix modique, ce qui va permettre aussi de faire connaître tous ces groupes auprès de pas mal de radios et de fanzines en France (vu qu’on reçoit à peu près tous les jours des demandes de promos de petits fanzines, de petites émissions de radio à l’autre bout du pays mais qu’il est difficile pour nous d’envoyer 10 ou 15 CD album). Là comme ça, ils auront un morceau de chaque groupe, et s’ils veulent creuser un groupe particulièrement, ils pourront toujours s’acheter l’album ou nous demander une documentation plus précise.
On
a en fait attendu assez longtemps avant de sortir un album chanté
en français. Le premier, c’était l’album des
Stéroïn, fin 2001. On a donc attendu 5 ans, et depuis on s’est
rattrapés puisque les Happy Kolo chantent en français, Nevrotic
chante un peu en français, mais on a aussi des groupes comme les
Apaches, qui est une collaboration. Sinon on a du Punk Rock anglais, on
en a pas mal, on a Inner Terrestrial, mais on a aussi In The Shit qui
sont du Pays de Galles, on a les Sensa Huma, les Varuckers et aussi, et
pas des moindres, les Sick On The Bus, qui est un groupe magnifique. Bon
et puis des groupes de la région, les Sleazy Joke, les Craft, les
TV Men… On a travaillé avec eux depuis le début, et
puis là ils sortent enfin un album sur un autre label, Action Records,
qui est situé à Nancy, et qui a fait un bon boulot. C’est
style rock et ça a bien évolué. Ils ont quand même
fait 3 albums en 10 ans… C’est le seul groupe des débuts
du label qui existe encore en fait. C’est ça aussi qui est
remarquable.
Glavio
: On appelle tous les petits labels, comme vous ou les Enragés,
des labels indépendants. Qu’est-ce que ça veut dire
pour vous, et est-ce que vous vous considérez réellement
indépendants ? Vincent : Pour nous c’est beaucoup de pouvoir, le label, parce qu’on a toute la liberté de sortir les textes et les groupes qui nous plaisent. Donc on considère ça comme une grande chance. On est indépendants, et en même temps on ne l’est pas. Parce que même si actuellement on a assez de tout pour produire 4 ou 5 albums, qui sont déjà prévus, on est dépendants de tous les musiciens qui nous font confiance depuis 10 ans. Voilà, puis c’est une famille qui s’agrandit mois après mois. On est dépendants de tous les gens qui veulent prêter un peu attention à ce qu’on sort comme musique, des distributeurs, de tous les petits labels. On est comme un petit commerce, très dépendants de notre petit listing de 500 personnes qui commandent des CD tous les ans chez nous, des 10 ou 15 magasins avec qui on travaille, de nos 2 distributeurs Overcome et Sobridis. Et en même temps on est très indépendants, parce qu’on a l’indépendance de dire : tiens, cette après-midi, j’ai eu l’idée de sortir tel disque, puis d’en discuter à 4, les 2 personnes du bureau qui s’intéressent à ça, plus nous. On a justement cette indépendance de dire : tel groupe nous a proposé de sortir son album, et si on a 1500 ou 2000 € pour lui, le mois prochain on le sort. A ce niveau-là on a une totale liberté.
Glavio
: Quelle a été, ou quelle est la plus grosse difficulté
du label ? Vincent : La plus grosse difficulté, le passage à vide, c’était quand les Mass se sont arrêtés, ce qui a évidemment fait une coupure, dans l’ambiance de la maison, et de l’équipe. Le 2ème album tardait à arriver, mais il y avait encore 15 dates qui se préparaient. Il y avait aussi le split Tagada / Mass qui sortait début 2000, avec 10 ou 12 dates de prévues avec eux. Ça allait bien rebooster la machine tu vois, puisque les Tagada avaient toujours continué à grimper. Il y avait aussi des gens qui étaient embauchés dans l’association : Marco, le gratteux des Mass, avait déjà fait 4 ans mais avait encore 2 années possibles, Gaétan venait de prendre un job dans l’association… En plus, il y avait encore les traites du camion à payer, les réparations, et le crédit… Tu vois, il y a eu un bon souci, un bon froid entre nous, par rapport à tout ça, mais bon, c’était il y a 5 ans, c’était le moment le plus délicat. Sinon, les difficultés, ça peut être aussi dans la recherche de distributeurs. Par rapport à ça, on n’est toujours pas satisfaits de ce que l’on a, même si on est quand même très heureux : la satisfaction maximum, ce serait d’avoir un gros distributeur qui te met en place des disques dans tous les magasins de France, mais si c’est pour avoir la moitié de retour, c’est pas non plus très utile. Il ne faut peut-être passer à cette étape-là que lorsque t’as un groupe qui tourne effectivement dans toute la France toute l’année, et qui est connu dans toutes les régions. A l’heure qu’il est, au niveau distribution, il y a le réseau vraiment Punk Rock avec des échanges avec tout un tas de labels, dans chaque région, qui nous permet d’avoir des disques partout. Après, dans les magasins, on est heureux, mais la difficulté est d’avoir des distributeurs qui sont stables et peuvent être tes amis, parce que quand tu donnes tes disques, tu donnes aussi de l’argent à des gens non impliqués sur ton association et censés te représenter auprès de plein de disquaires. Ça peut être intéressant un moment donné que ces gens-là soient des amis, qu’ils te représentent avec le sourire, tout ça… Nous, on travaille avec Overcome et Sobridis, c’est des distributions plus régionales. Les difficultés, on en a aussi beaucoup pour trouver les endroits idéaux pour organiser des soirées. On est toujours dans la recherche de l’endroit ultime qui fera que les 500 personnes qui sont venues ce soir-là te diront toutes : l’endroit était magnifique, la soirée a été fantastique ! Cette année, on a quand même eu la chance de retravailler dans des salles où on n’était pas allés depuis longtemps, comme l’Antipode. L’Antipode, c’est bien pour Rennes parce que c’est accessible financièrement, mais en même temps les gens sont un peu parqués. On sait aussi que ça ne peut pas être la grande fête toute la nuit aux alentours parce qu’il y a beaucoup de gens qui vont essayer de dormir, vu le quartier très résidentiel. On a fait le Breizh Disorder dans le centre ville de Lorient aussi, au Manège. La salle est super abordable financièrement, mais malheureusement il y a toujours un petit peu de public bastonneur dans la région là-bas, donc pour l’instant, on ne peut plus y organiser de Punk Rock. On a fait le Bacardi, plus dans la région de Saint Brieuc. C’est une salle sur laquelle on n’avait pas travaillé parce qu’il y avait le Wagon, donc pendant des années on n’était pas à la recherche d’une salle par là-bas... Maintenant
qu’il n’existe plus, on est contents d’aller au Bacardi.
Les gens qui tiennent cette boîte-là ne sont pas des gens
qui écoutent du Punk tous les jours dans leur voiture, mais ils
nous offrent des conditions d’accueil idéales. C'est-à-dire
que lui, bien sûr, va se prendre le bar, mais en même temps
il t’accueille, ne te fait pas payer la salle, ni la Sécu,
ni le son. Donc pour nous ça fait une prise de risque minime. Tout
ce qui est aux entrées c’est pour faire de la promotion,
pour les groupes, le catering, la boisson, l’hébergement,
donc tu vois, il y a des frais un petit peu plus, mais là-bas ça
ferme à 5 heures, on a un grand parking, il n’y a pas de
voisin, donc c’est une salle intéressante. On va des fois
aussi à Braspard, là c’est une salle super aussi :
y’a pas de voisin, c’est au fond d’une ferme. Et puis
voilà, on est toujours à la recherche d’organiser
des soirées comme ça… Du squat au professionnel il y a quand même une grande différence. Y a-t-il un réseau alternatif en France, je dirais que oui, même s’il y a très peu d’endroits où ce sera alternatif à 100%, c'est-à-dire vraiment indépendant, sans aucune aide de l’état, et je ne pense pas que ce soit vraiment le cas ici. Ensuite, je ne connais pas trop le système de protectorat social, mais je pense que le RMI fait qu’il y a beaucoup de gens qui se bougent moins à cultiver la terre, à faire leurs potagers eux-mêmes, à vivre sans électricité, etc.... C’est en plus des choix de vie qui sont très durs, et ne permettent pas forcément d’accueillir un groupe à faire de la musique, puisque directement il faut se brancher, utiliser un groupe électrogène avec du gasoil… Donc t’es obligé d’être consommateur… Après, c’est le mot alternatif qu’il faut définir : pour moi l’alternatif total ce serait justement de ne plus utiliser d’électricité, etc.… Par rapport à ça le réseau alternatif ne donne pas forcément la place à la musique. Ce serait plus de prendre ta percussion et puis de t’éclater dans un champ ! (‘Putain, des hippies’ Rires) Alors, hippies, non ! Tu peux faire des percus agressives lalala, bourriner pendant trois heures, et puis t’auras des bras d’acier, t’auras des bras de Schwarzenegger aussi. Après, le réseau, il existe, bien sûr, puisqu’il y a plein de petits groupes inconnus, qui n’ont sorti qu’une démo et vont faire 10 dates en France. Dans toutes les villes tu as le réseau, que ce soit dans l’Est de la France, à St Etienne, à Lyon (au Clos fleuri), après les assos sur la région de Besançon, à Nancy aussi il y a des gens qui organisent des concerts, dans plein plein de villes… A Lilles aussi tu as un squat qui fait des concerts Punk depuis un mois ou deux… Sur la Bretagne tu va avoir des groupes qui vont faire le Mondo Bizarro, qui vont faire le Matssa Café, t’as l’Etincelle à Angers… Tu as tout un tas de lieux comme ça, qui sont facilement répertoriables… Un coup de téléphone, t’envoies un CD, et tu peux trouver une tournée de 10 dates en France… et là tu seras pas pro, même si tu arrives à rembourser tes frais. Ça peut être chaud, mieux vaut pas que t’es une location de camion à assurer sur une tournée comme ça (si tu as 100 euros de location de camion par jour, tu risques de perdre de l’argent, si tu as juste à payer tes cordes de guitares et le gasoil et le petit sandwich du midi ça va, mais sinon des fois ce sera dur). Et puis de là à devenir pro… Tous les groupes qui sont sur notre label en tout cas, même les plus vendeurs comme Inner Terrestrial, ne sont pas professionnels du tout. Ils tournent en France avec des cachets raisonnables, mais quand ils sont en Angleterre ils n’ont pas ce succès-là, ni en Allemagne, ni en Pologne… En réalité, il n’y a que quand ils viennent en France qu’ils gagnent un peu d’argent, et le reste du temps quand ils sont en Angleterre ils ont tous un travail. Bien sûr il y a des groupes professionnels, les Tagada par exemple, mais en même temps il faut y arriver !
NoWay
: Est-ce qu’il y a beaucoup d’autres labels de Punk en France
et en Europe dans l’esprit du vôtre et qui arrivent aussi
à survivre ? Vincent
: Il y a beaucoup de labels en France, mais des gens qui en vivent il
y en a très peu (on est peut-être 5 personnes à en
vivre). On va citer une personne qui vit du label Combat Rock à
Metz, une personne de Dirty Punk à Lilles, et 2 Mass Prod (et encore
on est à mi-temps)… Et puis il y a en peut-être plein
d’autres qui ont créé leurs petits jobs depuis, je
ne suis pas au courant de tout… Mais des labels qui ont sorti autant
de disques que nous, qui ont fait 50 références il n’y
en a pas énormément… vivants à l’heure
qu’il est… Il y a Combat Rock, les autres n’en ont pas
sorti autant… Maloka ce n’est pas un label sur lequel il y
ait des gens qui prennent des sous, tout est réinvesti sur les
tanneries et puis J-C n’est pas salarié du label. Il y a
beaucoup de gens qui doivent pour en vivre voyager beaucoup : organiser
des tournées, prendre des risques énormes, faire des milliers
de kilomètres… Je pense à Philippe de Varsovie avec
son label Crouja Sappala, qui lui en vit, je pense, parce qu’il
a une grosse distribution internationale, et qu’il n’hésite
pas à prendre son camion, à organiser des tournées
de 3 mois pour les groupes. Pendant 3 mois, il est tous les jours dans
le camion, tous les soirs il déballe ses disques sur les concerts
et il vend quelques centaines d’Euros de disques, donc là
il peut en vivre. Après, il y a Yellow Dog sur Verdun, lui il a
ouvert son magasin. Lui c’est pareil, il n’hésite pas
à louer un camion, à faire venir des groupes du Brésil
ou d’Amérique et à partir en tournée avec eux
dans 15 pays d’Europe pendant 3 mois. En Allemagne, on sera dans
le même cas de figure qu’ici, même s’il y a beaucoup
plus de gens peut-être qui s’intéressent à ce
mouvement-là ou à ces musiques-là. Il y aura des
labels qui vont être professionnels, qui ne vont travailler que
sur
NoWay
: Et comment se passe la distribution à l’étranger,
dans votre cas ? Vincent
: Nous, au niveau de l’étranger, on n’a jamais investi
sur des mises en place en magasin, tout ce qu’on fait c’est
de l’échange. C'est-à-dire qu’on envoie 50 Inner
Terrestrial en Angleterre, ou à Berlin, et en échange les
labels de Berlin vont envoyer 50 disques à eux. Donc on a des prix
un peu élevés par rapport aux réseaux vraiment…
anarchistes peut-être, parce qu’on vend des disques jusqu’à
11 ou 12 €, les imports, mais bon. Il faut déjà savoir
que quand t’envoies un 33 T maintenant en Allemagne, ça a
augmenté, c’est 2 € maintenant pratiquement, pour envoyer
un seul disque. Donc t’enlèves déjà 2 €
pour les frais de port, t’arrives à 10 €. On est assujettis
à la TVA depuis longtemps, donc si on a une marge de 5 € sur
un album, c'est-à-dire si l’album nous coûte 5 €
et qu’on le revend 10 € une fois les frais de port remboursés,
il reste un bénef de 5 € et sur ces 5 € là, on
a encore la TVA, 19 % à payer, donc on essaye de garder une marge
de 3 à 4 € quand on vend un album. Bien sûr, le gars
qui arrive qui t’achète 3 albums, on baisse le tarif…
Glavio
: On va poser la grande question, la grande question de l’infernal
Karkowski : Est-ce que tu préfères le rouge ou le vert ?
(Rires) Vincent
: Ben en couleur, je préfère le vert. Et pour passer au
feu en vélo je préfère aussi le vert. Quand je passe
au rouge, je fais attention qu’il n’y ait pas un policier
qui aille m’arrêter et m’enlever quelques points sur
mon permis. |